Contrôle ANCOLS : L4h passe avec succès cette première évaluation

En avril 2025, L4h a reçu les résultats de son premier contrôle ANCOLS, portant sur les exercices 2020 à 2022. Une étape importante pour cette coopérative de logement social encore jeune, qui poursuit depuis sa création une trajectoire ambitieuse : structurer une coopération entre bailleurs, au service de leurs projets comme de l’intérêt général. Ce rapport porte un regard objectif et positif sur la manière dont cette coopération fonctionne au quotidien. Il vient surtout confirmer que L4h a su poser en quelques années les bases solides d’un modèle coopératif innovant et opérationnel.

 

Le rôle d’un contrôle ANCOLS pour le logement social

Quel est le rôle de l’ANCOLS ?

L’Agence nationale de contrôle du logement social est un organisme public indépendant chargé de veiller au bon fonctionnement des acteurs du logement social. Elle exerce des missions de contrôle, d’évaluation et de conseil auprès des organismes HLM et de leurs structures partenaires.

Le contrôle ANCOLS porte notamment sur la gouvernance, la gestion financière, la stratégie patrimoniale ou encore les dispositifs de coopération. Il permet de détecter les dérives éventuelles, mais aussi de valoriser les bonnes pratiques. Pour les structures jeunes comme L4h, c’est un passage clé, qui permet d’attester de la pertinence du projet collectif.

Ce sur quoi que ce contrôle a porté chez L4h

L’ANCOLS a réalisé une évaluation sur pièces et sur place entre juillet et novembre 2023. L’analyse a porté sur les années 2020 à 2022, soit les premières années d’existence de L4h.

Le champ du contrôle était large : gouvernance, structuration juridique et capitalistique, stratégie, coopération entre membres, mutualisations, pilotage financier et risques. Le rapport final, publié en avril 2025, souligne la rigueur de la coopérative et la clarté de son fonctionnement. Une reconnaissance forte pour les équipes et les coopérateurs engagés depuis l’origine.

 

Un modèle jugé solide, structuré et coopératif

Une gouvernance équilibrée et représentative

Le contrôle ANCOLS met en avant un fonctionnement clair, fondé sur des statuts solides et une gouvernance partagée. Tous les coopérateurs sont représentés dans les instances, dans un souci de collégialité et d’équilibre.

Le Conseil d’administration joue pleinement son rôle, en lien avec la Direction générale et les groupes de travail. Les règles de fonctionnement sont claires, partagées, et adaptées aux enjeux d’une société de coordination. Cette organisation garantit la transparence des décisions et l’implication de chacun dans les orientations prises.

Une culture du partage et de la co-construction

Depuis ses débuts, L4h fonctionne en mode coopératif : chaque coopérateur contribue activement aux travaux communs. Cette culture du "faire ensemble" est régulièrement citée comme un facteur clé de succès.

La coopérative réunit six organismes de logement social répartis sur trois régions (Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays-de-la-Loire) et 6 départements. Cette configuration atypique est un vrai atout stratégique parce qu’il n’y a pas de concurrence directe entre les bailleurs, ce qui fluidifie les échanges. Chacun peut garder son identité propre tout en ayant des outils mutualisés.

L’ANCOLS salue notamment la structuration des groupes projets (OFS, Politique d’achat, Communication…) et métiers (Finance, RH, SI), dans lesquels tous les coopérateurs sont représentés. Chaque groupe est piloté par un chef de projet identifié, et les sujets avancent collectivement. Cette organisation souple et collaborative permet une coopération réelle et dynamique.

En complément, des temps de concertation réguliers sont organisés, renforçant encore la cohésion du collectif. Ce fonctionnement favorise l’innovation, la réactivité et l’appropriation des sujets par l’ensemble des collaborateurs.

 

Des coopérations concrètes et des outils mutualisés

Des prestations de service construites ensemble

Au-delà des principes, le contrôle ANCOLS reconnaît l’existence de coopérations effectives et utiles. Des conventions de prestations de services (2022 et 2023) ont permis d’organiser le partage d’expertises entre coopérateurs.

Ces collaborations couvrent des domaines variés : ressources humaines, comptabilité, communication, patrimoine ou encore informatique. Elles s’inscrivent dans une logique de solidarité, sans contrepartie financière, avec une attention portée à la transparence et à l’efficience.

La souplesse de ces conventions, et leur mise à jour régulière, permettent d’ajuster les périmètres selon les besoins exprimés par les coopérateurs. Il s’agit donc d’un cadre vivant, au service d’une dynamique d’amélioration continue.

Des outils communs pour faciliter le travail en réseau

L’intranet mutualisé, les outils de suivi de projet ou encore les espaces de documentation partagés sont autant de leviers pour faciliter la coopération. Là encore, le rapport souligne l’importance de ces outils dans le fonctionnement quotidien de L4h.

Leur existence montre une volonté claire de structurer l’action commune, et de faciliter la circulation de l’information au sein de la coopérative.

En complément, des initiatives ont vu le jour pour renforcer l’appropriation des outils par tous : formations, tutoriels, temps d’échanges. L’objectif est double : fluidifier le travail collectif, et encourager l’autonomie de chacun. Des achats ont également été mutualisés : assurances, enquêtes de satisfaction, entretien de chaufferie…

 

Un pilotage stratégique et une soutenabilité maîtrisée

Une ambition partagée pour l’utilité sociale

L4h se démarque aussi par la clarté de son projet. Le rapport ANCOLS met en avant une stratégie lisible, adossée à un référentiel d’objectifs partagés.

Les thématiques traitées traduisent l’ancrage dans les enjeux actuels du logement social : adaptation du parc, sobriété énergétique, coopération avec les territoires, intégration du numérique... Le rôle de L4h comme appui aux coopérateurs est clairement identifié.

Cette ambition se traduit aussi dans les méthodes de travail : projets structurés, indicateurs partagés, implication des équipes. Chaque étape est pensée pour répondre à l’objectif d’utilité sociale.

Un suivi rigoureux grâce à 19 indicateurs clés

Enfin, le rapport valorise le dispositif de soutenabilité financière mis en place par L4h. Dix-neuf indicateurs permettent de suivre l’activité, la solidité financière et l’adéquation entre moyens et ambitions.

Le contrôle de gestion est déjà opérationnel, et continue de se renforcer. Cette rigueur budgétaire contribue à la stabilité du projet coopératif, tout en permettant de se projeter sur le long terme.

Des outils d’alerte, des comités de pilotage et des analyses régulières permettent à la coopérative d’ajuster son action, avec une vision partagée des marges de manœuvre. Cette culture du pilotage est un atout essentiel.

 

Conclusion : une coopérative en mouvement, un modèle validé

Ce premier contrôle ANCOLS constitue une étape importante dans la vie de L4h. Il confirme que la société de coordination a su, en quelques années seulement, poser les fondations d’un modèle collectif exigeant, lisible et opérationnel. L4h démontre que l’on peut coopérer autrement : de manière concrète, utile et solidaire.

Le rapport vient renforcer la légitimité du projet, dans un secteur où les coopérations doivent sans cesse prouver leur pertinence. Il donne aussi des marges de progression pour aller plus loin encore dans la structuration, le partage et l’impact.